JAZZ FUNÉRAL POUR LA NOUVELLE ORLÉANS
B L U E S R E T E N U S
S Y N O P S I S
Un an après les ravages causés par le cyclone Katrina dans le sud des Etats-Unis, France 5 se penche sur le sort des musiciens de La Nouvelle-Orléans. Le passage du cyclone fin août 2005 a laissé 1 500 morts et fait de nombreux dégâts matériels. Aujourd’hui, la ville ne compte plus que la moitié de ses 480 000 habitants. De nombreux musiciens, entre autres, ont fui à Bâton Rouge (Louisiane) ou à Houston (Texas). Les réalisateurs David Doukhan et David Lemarchand se sont rendus sur place.
Que reste-t-il de la musique jazz, véritable âme de La Nouvelle-Orléans, peuplée de Noirs, Blancs et créoles, unie par le célèbre mardi-gras local, les danses et la cuisine ? Les images d’archives du carnaval ou des clubs de jazz montrent une ville aimant la fête et sachant apprécier les grands musiciens. A côté, les images récentes, postérieures au cyclone, sont accablantes.
Le quartier du Lower Ninth Ward abritait la population noire pauvre. Berceau historique du blues et du jazz, il a été anéanti par le cyclone. Ici, les secours ont mis une semaine à arriver. La maison du pianiste Fats Domino a été engloutie, comme celle de nombreuses autres personnalités musicales. Des centaines d’instruments, de partitions, de collections de disques, de livres consacrés au jazz ont été emportés.
Plusieurs mois après Katrina, le quartier reste un entassement de ruines, de ferrailles, de matériaux arrachés. L’eau et l’électricité n’ont pas été rétablies. « Ici, l’Amérique a oublié son propre peuple », dit le commentaire. « La mairie veut se débarrasser de nous depuis longtemps. Elle veut blanchir la ville », critique une habitante rappelant, fièrement, que c’est ici que des Noirs ont pour la première fois eu accès à la propriété.
Les musiciens du Lower Ninth Ward ont dû chercher refuge dans les villes voisines. La rue Bourbon, l’artère traditionnelle des clubs de jazz, résonne désormais des sons de la variété commerciale. A Houston, par contre, les amateurs de jazz se réjouissent de l’arrivée massive de musiciens. Marchands d’instruments, propriétaires de bars et de restaurants, animateurs de radios locales se précipitent sur eux. Ils sont même mieux payés qu’à La Nouvelle-Orléans. Plusieurs artistes connus témoignent brièvement. Le trompettiste Wynton Marsalis veut croire que « le jazz est toujours vivant » et que « La Nouvelle-Orléans va se reconstruire ».
A l’issue du film, l’édition de « C dans l’air », présentée par Yves Calvi, est elle aussi consacrée à La Nouvelle-Orléans.
DOCUMENTAIRE
(David Doukhan, David Lemarchand, Fr).
source : https://www.lemonde.fr/vous/article/2006/08/25/jazz-funeral-pour-la-nouvelle-orleans_806270_3238.html
WORK
Ce film est un témoignage de la population, des artistes musiciens(nes) rescapés qui habite à « Bâton Rouge« . Ce quartier a été particulièrement impacté à la Nouvelle-Orléans en cette fin d’été 2005. Ce film est un moment de recueillement et de repos avant la reconstruction.
J’ai donc travaillé dans ce sens-là, celui du temps du recueillement et de la sobriété qui s’impose en de telles circonstances. Piano et trompette, instruments usités en temps normal en Louisiane et plus particulièrement à La Nouvelle-Orléans – Capitale du jazz.